mardi 15 janvier 2013

De Rouille et d'Os, et de délicatesse





Stéphanie dresse les orques. Elle a un accident, y perd ses jambes, et c'est grâce à la nonchalance d'Ali face au handicap qu'elle réapprend à vivre et à apprécier de vivre. Un peu paumé lui aussi, le cadre qu'instaure Marie l'aide à surmonter ses faiblesses. Un vrai travail d'équipe, sans pitié ni compassion, et surtout, sans en avoir l'air. 

Marion Cotillard, dont je ne suis certainement pas la plus grande fan, est épatante dans ce drame de Jacques Audiard. Les émotions qu'elle parvient à faire passer à travers son regard et sa voix sont d'une grande justesse.
Ce film est un vrai délice plein de délicatesse, sans pathos et surtout sans tabou non plus. Le spectateur cherche du regard le bout de chair meurtrie, et les acteurs lui servent sur un plateau, sans retenue, la question de la sexualité et du handicap, que l'on a souvent tendance à mettre le plus loin l'un de l'autre. 
Marion Cotillard sait donc faire autre chose que mourir pathétiquement dans Batman The Dark Knight Rises, et je l'avais presque oublié après son passage dans l'ennuyeux Petits Mouchoirs et les deux bijoux de Nolan. 


Aucun commentaire: