mercredi 5 décembre 2012

Badlands

Terrence Malick, encore. 

Sissy Spacek et Martin Sheen, couple improbable à l'écran, s'enfuient sur les routes du Dakota du Sud. Lui tue pendant qu'elle le regarde faire. La passivité même. Et si les deux personnages ne sont pas fins, Malick nous les donne à voir avec finesse. 



C'est bien sa marque de fabrique, l'empreinte qu'il laisse sur tous ses films, ces unions surprenantes qui évoluent dans une époque révolue et dans un cadre rural. Un cinéma hors des conventions. 
Badlands, Days of Heaven, The Thin Red Line, The New World, The Tree of Life... 






Badlands nous offre une vision très seventies de cette histoire vraie de la fin des années 1950, de la fuite de Starkweather et Fugate dans les plaines étasuniennes, de la perte de l'innocence, de l'écart de conduite qui mène à la folie. La jeune Sissy Spacek (Holly) au physique androgyne (jusqu'à la voix rauque), aux longs cheveux roux détachés rompt avec les soquettes blanches et les jupettes classiques, et surtout, avec un père "castrateur" pour qui les codes sociaux et culturels définissent les rapports entre les hommes. La simplicité apparente de Martin Sheen (Kit), incarnation d'un nouveau James Dean, jeans bleu foncé, t-shirt blanc et veste en denim, révèle une fois de plus le paradoxe et l'entre-deux mondes ou l'entre-deux temps des personnages.






Ah, et puis Malick a pas mal grandi en Oklahoma et y visite toujours son père... Y a des signes, quand même...

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