jeudi 11 avril 2013

Confronter ses angoisses et aller de l'avant.

From the top of OU

            Depuis quelques mois, je me force à faire exactement ce qui me rebute pour dépasser l'angoisse qui en émane et avancer en me construisant plus solidement.

            Je n'étais pas à l'aise avec les adolescents, j'ai voulu travailler avec eux dans un collège.
Je voulais rencontrer des gens que jamais sans doute je n'aurais croisés ou fréquentés dans ma vie, alors j'ai postulé dans des écoles professionnelles.
            Les discussions avec des adultes me faisaient me sentir comme une enfant, j'ai voulu travailler avec des "grands", et le milieu carcéral m'a énormément aidée de ce point de vue.
                                                    
                                                  Badaboum, j'aime tout ça à la fois.

           La vue des aiguilles m'angoissait, j'ai donné mon sang autant que je l'ai pu il y a plusieurs années, et me suis faite tatouer et percer pour aller encore plus loin, histoire de dire que je contrôle mon corps et qu'il m'appartient. Lena Dunham exprime parfaitement ce que je ressens dans l'épisode pilote de Girls.
             J'avais peur de changer de coiffure/couleur de cheveux et de ne pas me reconnaître, de trouver le résultat pire qu'avant le coup de ciseaux d'une parfaite étrangère dans ma crinière, et mon passage dans cette école professionnelle de coiffure a été une révélation et un tremplin vers la "rouquinitude" adoptée et acceptée. Changer de tête m'a fait le plus grand bien, elle a changé mes perspectives, mon aisance et ma sociabilité. Tout ça pour du "6.2".

                      C'est la peur du permanent comme celle du changement éphémère finalement...

              La présence d'une araignée en Oklahoma me terrifiait (elles sont franchement dangereuses ici), j'ai tenu à caresser une tarentule ce week-end pour me préparer à l'éventualité de leur présence dans l'appartement. Bim, le lendemain, une jolie bestiole se baladait le long du mur dans ma chambre...
J'en ai profité pour me faire un collier en serpent et faire des câlins à un bébé crocodile.
              Parler espagnol me met mal à l'aise pour des raisons socioculturelles et familiales, et parce que mon anglais est source de libération, alors je suis en binôme linguistique avec un ami depuis quelques semaines et je me sens mieux.
             Lorsque j'étais cette adolescente "boutonneuse" et pas très bien dans sa peau, je me suis fait violence en m'inscrivant au club de théâtre du lycée. Les conséquences directes ou non ont été plus que positives et j'ai su maîtriser ma timidité. Presque 10 ans plus tard, je me délecte en m'exprimant en public, notamment en classe, bien que je ressente encore une certaine appréhension. Je n'en veux plus, et je vais monter sur scène à Oklahoma City à la fin du mois.

              C'est fou l'effet que ça fait de confronter puis dépasser mes angoisses. Ça accroit ma relative indépendance parce que c'est libérateur, ça me permet de mieux grandir et de voir plus clair.

Medieval Fair

Le hérisson albinos




Oscar Jacobson & Kiowa Five

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